Thème 3A - Le maintien de l'intégrité de l'organisme : quelques aspects de la réaction immunitaire
Préambule :
Tout
au long du lycée, le thème 3 amène à comprendre le fonctionnement de
l'organisme humain et la nécessité d'un équilibre interne,
l'homéostasie. Le thème 3-A permet ici non seulement une étude
physiologique de l'immunité, garante de l'homéostasie, mais aussi de
mener une réflexion plus large sur les enjeux et les responsabilités en
matière de santé aux niveaux individuel, familial et collectif. Cette
thématique est en outre l'occasion de présenter les métiers du domaine
médical.
Cette
réflexion sur la santé suppose des connaissances scientifiques solides,
sans pour autant chercher l'exhaustivité des détails des mécanismes
biologiques, parfois très complexes, mis en jeu. Cette étude du système
immunitaire est d'ailleurs placée dans le thème 3 « corps humain et
santé », et non dans le thème 1, ce qui implique une approche qui n'est
pas centrée sur la recherche fondamentale mais plus sur les applications
de ces connaissances à l'humain. Le programme propose de consacrer 33 %
de l'année au thème 3, comportant deux parties, soit environ 5 à 6
semaines pour le thème 3-A sans que cela soit un impératif.
Le
maintien de l'homéostasie suppose, en plus du fonctionnement normal de
l'organisme, de prendre en compte les agressions du milieu extérieur ou
des dérèglements internes. On s'attachera à montrer à l'élève que le
système immunitaire est constitué de deux grands ensembles : l'immunité
innée et l'immunité adaptative, qui coopèrent pour préserver la bonne
santé de l'individu. Dans une perspective évolutive, on exposera
l'immunité adaptative, présente uniquement chez les Vertébrés, comme
s'ajoutant à l'immunité innée, présente chez tous les Métazoaires. Cette
immunité innée, bien que suffisante chez la plupart des espèces, ne
développerait pas de « mémoire », au contraire de l'immunité adaptative.
Les connaissances scientifiques fondamentales portant sur le système
immunitaire adaptatif ont permis de développer la vaccination qui
entraîne la formation de cellules mémoires à longue durée de vie.
L'immunité innée participe également à l'efficacité vaccinale,
notamment en préparant l'organisme à la réaction adaptative grâce aux
adjuvants. On montrera enfin que la stratégie vaccinale a le triple
objectif de prévenir les maladies individuelles, les épidémies et
finalement d'éradiquer les agents pathogènes.
Les
avancées récentes dans le domaine de l'immunologie ont conduit à revoir
certains concepts et on veillera à ne plus utiliser certains termes,
qui d'ailleurs n'apparaissent plus dans le programme. Comme déjà précisé
dans l'ancien programme, on ne parle plus d'immunité spécifique ou non spécifique depuis,
entre autres, la découverte des récepteurs de l'immunité innée (PRR) et
de leurs spécificités vis à vis de certaines structures moléculaires
des pathogènes. On évitera le terme d'immunité acquise ; le terme d'adaptatif est
plus riche de sens car il met en avant l’adaptation de notre système
immunitaire à notre environnement infectieux. De plus, les termes de soi et de non-soi sont difficiles à utiliser car on ne peut pas les définir sans approximation. Au niveau cellulaire, le nom de granulocytes sera préféré à celui de polynucléaires, encore utilisé en médecine, mais source de confusion pour les élèves puisque ces cellules ne sont pas plurinucléées.
A
l’école primaire, les élèves ont été sensibilisés à l'hygiène. Ce thème
est repris et explicité en classe de troisième où les élèves sont
conduits à un premier niveau de compréhension des réactions qui
permettent à l'organisme de se préserver des pathogènes provenant de son
environnement.
Le système immunitaire est traité en troisième dans un thème dédié, intitulé "Risque infectieux et protection de l'organisme" et présenté dans le Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008,
il représente 25% des séances de SVT soit une douzaine d'heures. Les
élèves apprennent que nous sommes confrontés à un environnement peuplé
de microorganismes, dont certains sont pathogènes et susceptibles de
contaminer puis d'infecter l'organisme en traversant les barrières
naturelles. Quelques éléments de lutte contre ces microbes ont été vus,
comme les pratiques d'antisepsie et d'asepsie qui permettent de limiter
les risques. Les élèves sont enfin amenés à comprendre le rôle des
antibiotiques qui sont efficaces uniquement contre les bactéries.
Le
système immunitaire proprement dit est ensuite abordé, sans distinction
de phase dans la réponse immunitaire, sans inventaire des organes
immunitaires et sans notion de coopération cellulaire.
On
distingue en classe de troisième une réaction cellulaire rapide, la
phagocytose, le plus souvent suffisante, réalisée par certains
leucocytes mais sans citer le terme de « réaction inflammatoire ». On
voit que d'autres leucocytes sont spécifiques d'un antigène et se
différencient surtout dans les ganglions lymphatiques. On différencie
les lymphocytes B qui sécrètent des anticorps, participant à
l'élimination des micro-organismes et les lymphocytes T qui détruisent
les cellules infectées par contact cellulaire direct.
Par ailleurs, la dernière partie du programme de troisième : « Responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement »
traitée dans une démarche de projet, a pu être l'occasion d'établir les
conditions de réalisation de transfusion et de greffe en lien avec les
connaissances acquises en immunologie.
Sens général du thème (problématique) : Comprendre
que la bonne santé d’un individu résulte de réactions immunitaires,
base d’un équilibre dynamique, développées en réponse à des dérèglements
internes ou à des agressions du milieu extérieur.
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